Cinq journées bien remplies avec un départ assez tonique.
Vendredi matin: Oumiak s'est absentée à l'heure du départ, étant sourde il est impossible de l'appeler, il faut donc la chercher... et la trouver. De plus elle s'était frottée à un porc épic dans la nuit et nous nous en sommes aperçu sur le parking d'un magasin ou nous allions acheter des produits anti moustiques. Etonnant spectacle que de voir quatre gaillards habillés "trappeurs" en train de tenir un chien pour le torturer avec une pince (merci leathermann). De plus Oumiak est peut être sourde mais pas muette et cela faisait un beau concert. Nombre de personnes nous ont regardé de travers. Par chance la SPA ou son équivalent n'était pas dans les parages. En résumé, à moins de 4 il est impossible de retirer des épines de poc épic de la bouche d'un chien, même petit.
Coup de chance peu après Matthieu retrouve les papiers de l'assurance de la voiture qu'il avait oublié la veille sur la banque d'un magasin de sport.
Nous voila partis pour le lac Aishinik sur la route de Haines, au bout d'une piste de 40 Km...
Camping non gardé à l'arrivée. Dès le soir partie de pêche à l'aval du lac avec 8 beaux ombres (graylings) qui ont immédiatement figuré au menu de midi.
Ballade sur la montagne au dessus du lac l'après midi dans l'espoir un troupeau de bisons des bois de 350 têtes qui est censé se trouver dans les parages. De bisons, point mais par contre nous avons trouvé quelques morilles. Ce sera morilles à la crème et poisson, dès que nous pourrons trouver un pot de crème.
Nouvelle partie de pêche en soirée où j'ai fait mes premières armes de pêcheur au fouet avec une réussite exceptionnelle: 6 ombres en une petite heure plus un chien (Oumiak ne sait pas ce qu'est un débutant au fouet !) et une hirondelle ! Le chien et l'hirondelle se portent bien. D'après Matthieu il est difficile de faire aussi fort en France la première fois. La chance du débutant, l'abondance de poissons, la bonne mouche... tout a contribué à m'accrocher à la pêche au fouet. Au menu devinez quoi ? 3 ombres par personne...
Samedi matin nous plions la tente de bonne heure direction Alaska. A la jonction de la piste et de l'Alaska highway nous avons fait le plein dans une petite station service/ musée dans lequel nous retrouvons la plupart des espèces du Yukon empaillées dont 4 magnifiques grizzly, des trophées de moose, caribou.... Bêtes abattues à 90% par le propriétaire de la station, son fils ou sa fille dans les parages immédiats de la station... Dire que nous avons campé pas loin !
Nous attaquons les rocheuses et enfin la Douane du Canada, celle des USA se trouve plusieurs Km plus loin de l'autre côté de la Dalton pass. Même en cette époque le paysage est désertique, les névés apparaissent sur le flanc des montagnes dont nous ne voyons pas le sommet à cause d'un important plafond de nuages. D'après mes guides, il parait que l'on ne voit jamais le sommet des montagnes en Alaska et qu'il pleut beaucoup... Notre route nous fait remonter l'une des plus importantes routes de la ruée vers l'or. Quelques formalités à la douane américaine, il ne faut absolument pas introduire d'aliments... Matthieu avait presque oublié que nous emmenions un chien à l'arrière du pick up... Quelques empreintes et photos plus tard nous voila repartis.
Au fur et à mesure que nous descendons, la végétation reprend ses droits et devient de plus en plus luxuriante, nous approchons du pacifique. Les résineux font plus de deux fois la taille de ceux du Yukon, enfin des sapins qui ressemblent à ceux des Alpes. Il est vrai que le Yukon ne reçoit que 300mm de pluie par an, comme l'Arménie... Il y a de nombreux feux de forêt en été après lesquels les morilles poussent abondamment parait-il... Dans ce secteur de l'Alaska les précipitations sont très abondantes, il est difficile de faire du feu avec les bois secs "humides" que l'on peut trouver et les morilles sont remplacés par les cèpes sur les tapis de mousse et de lichen. Nous longeons une grosse rivière qui s'étale largement dans le fond de la vallée, nous y voyons des roues à saumons (pêcheries automatiques actionnées par le courant et inventées par des français parait-il). Une partie de cette vallée est aussi une grande réserve d'aigles pêcheurs qui se servent largement en saumon lors de leur remontée.
Lundi fut une journée mémorable pour les photographes et caméramen (tous sauf Jacques) qui ont été jusqu'à abandonner la pêche pour se focaliser sur la prise de vue. Jugez plutôt: Combat aérien d'aigles pêcheurs, deux couples se disputant ce secteur de rivière avec force cris et voltiges aériennes. Le couple résident a finalement eu gain de cause.
Mercredi repos à Whitehorse. Toujours matinal Jacques envisage de checher de l'or dans le ruisseau voisin, sachant qu'il y avait une mine de cuivre, de zinc, d'argent et d'or à proximité. En fait il n'a trouvé que des paillettes blanches (argent ? zinc ?) mais l'exploration des rejets de l'ancienne mine lui a permis de découvrir de jolies pierres dorées de belle taille ! A la première, espoir fou mais comme il y en avait d'autres ce ne pouvait être de l'or (1kg en 1H !!!) donc peut être de l'or des fous mais plutôt du cuivre natif de plus la couleur vers de gris du quartz alentours renforce cette hypothèse... Un beau rêve de quelques minutes mais il faudra tout de même que je demande ce qu'est ce minerai. Il faudra aussi que j'achète une batée au plus vite car je n'ai pas l'intention de repartir du Yukon sans quelques paillettes, voire une pépite, soyons fous!
Fin de matinée et après midi paperasse et chopping à Whitehorse. Adrien a enfin récupéré son 12, les lagopèdes et lièvres n'ont qu'a bien se tenir ! Repas dans un restau très typique style gold rush avec toit en toile, objets et photos d'époque. Excellent, très copieux et peu cher mais il faut attendre qu'une place se libère.
Demain David et Yannick vont retrouver La Giettaz, Jacques fera un EPI sur Icy Waters filmé par Adrien (approche global pour les licences pro, je le sens bien !) et il faudra choisir une direction pour nos prochaines aventures: Alaska à nouveau pour pêcher le halibut, ou canoë sur la Big Salmon River ou une autre rivière ? A voir selon conditions de débit et météo.
Prochaines nouvelles dans quelque(s) semaine(s)
5 commentaires:
Bon courage pour écrire la suite de vos aventures ... et de bien les vivre d'abord!
He, Matthieu, pas la peine de provoquer les carnassiers... Foi d'ancienne des US, y a des choses avec lesquelles on ne plaisante pas la-bas. Meme si c'est genial! La Mo du Port
TOUS CE QUI BRILLE N'EST PAS OR ????????
PAT ANNECY
I said you should get bear bells, or would they scare the fish away too?
Salut ad et mattieu
C'est florian en direct du sud de la drome :)
Je vient de voir votre blog, rien a dire des photos magnifiques et des aventures qui me laisse reveur!
J'ai presque envie de partir maintenant la ba smoi aussi mais faudra attendre deux ans encore :S
Enfin voila ben sinon je vous souhaite bon courage a tous les deux puis tachez de pas vous faire croquer par un ours
je vous laisse sur ces quelques mots car c 2H30 du mat et chui crever!
je repasse bientot sur le blog vous faire un coucou
ciao les mecs
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