jeudi 29 octobre 2009

Norvege !!! Quelques photos de la semaine qui vient de s'ecouler

Bonjour tout le monde,

Un petit bonjour du fond de la norvege, a une 20 ene de km de Steinkjer, dans un chenil de chiens de traineau.

Ci dessous quelques photos pour vous donner un petit apercu de notre quotidien.

Au programe nourrisage, ramassage des crottes, entrainememt des chiens...

Le weekend dernier nous sommes partis a une 50 ene de km pour nous rendre a un rassemblement de musheur afin d'emtrainer les chiens tous ensemble, soit environ une dizaine de participants.






c





























A + ,

Marine & Matthieu

lundi 19 octobre 2009

Des bannocks pour les citadins !!!

Quelques photos des bannocks citadins réalisés ce weekend !!!
Bannocks herbes de provences / gruyere rapé... A la mode du "Klondike Ribs And Salmon BBQ" pour accompagner un repas type "thanks-giving" lors d'une projection video sur le yukon.

lundi 5 octobre 2009

Carmack to Dawson ou navigation dans le wilderness !

Après les huit jours précédents et 350 km qui nous ont conduit de Whitehorse à Carmack, Marine et moi-même continuons jusqu'à Dawson. Pour cette deuxième partie environ 400 km à réaliser en 7 jours soit une moyenne de plus de 60 km / jour.

Dawson, cette ville emblématique de la ruée vers l’or, qui a déchaîné tant de passions, de mouvements de population, de sacrifices, de morts,… Elle qui faisait rêver des millions de personnes, qui au plus profond de la crise dans les années 1898, voyait là-bas une chance de s’enrichir tant les media avaient relaté tout en amplifiant les découvertes extraordinaires d’or dans ces contrées lointaines. Mais pas un de ces hommes qui quittaient le sud des états uni n’avait idée dans quelle contrée ils s’engageaient. Certains lâchaient tous ce qu’ils possédaient, partaient en habit de soirée,…
Plus au Nord, à la sortie des bateaux c’était le froid, la tempête, les bêtes sauvages qui accueillait ces malheureux. Beaucoup s’en retournait d’où ils venaient encore plus pauvre,…
D’autres tentaient l’aventure ! Monter à travers la Chilkoot Pass avec près d’une tonne de vivre par personne, construire un radeau au niveau du lac Bennette puis descendre le Yukon jusqu’à Dawson en affrontant le terrible rapide de Whitehorse et les ‘’Five Fingers Rapides’’ qui ont provoqué tant de naufrages, d’abandons, de désillusions et même de mort,…


1er jours :

Il pleut pendant la nuit, ce qui nous permet de constater le manque d’étanchéité de la tente de Marine. Le changement de tente par rapport à la veille est radical. Nous passons d’une tente de plus de 15 m² pour 2m50 de haut avec poêle… A une petite tente deux places où l’on tient à peine assis. Mais autre différence, l’une pèse près de 2 kg l’autre plus de 10 fois plus. Avec un seul canoë, le choix ne se présente même pas !

Petit dej royal de bannock au Nutela afin de faire le plein d’énergie pour affronter cette journée qui risque d’étre longue.

Nous partons aux alentours de midi après avoir fait nos adieux à l’Allemand à l’harmonica et un couple que Marine connaît et qui à descendu le Yukon au complet (de Whitehorse à la mer) quelques années auparavant. Une autre idée d’expé si un été on a trois mois à perdre.

Nous partons d’un bon rythme que nous allons conserver toute la journée malgré la pluie qui c’est remise à tomber. Nous dépassons de nombreux canoës et même kayaks signe que nous avançons de bon train.
Nous passons les Fives Fingers Rapides et Rink Rapides sans encombre et même un peu de déception en raison du manque d’eau.


Après une 50éne de km parcourus, rapide pause casse croûte sur une île afin de refaire le plein d’énergie.
Nous continuons ensuite pendant quelques heures jusqu’à trouver un lieu de camps confortable sur une île aux alentours de Mc Cabe Creek. Il est tard, aux alentours de 21h30 quand nous accostons avec environ 80 km de parcourus. Repas rapide mais nourrissant de pâtes et de saucisses avant de plonger dans la tente pour une bonne nuit réparatrice.

Il pleut toute la nuit, nous sommes même accueillis par un magnifique orage chose rarissime sous ses latitudes. Le pauvre Speed, ne trouvant pas d’abri où se réfugier, il fini par se glisser entre le toit et le double toit menaçant de faire écrouler cette pauvre petite tente.

2ème jour :

Au matin, alors que la tempête s’est calmée, nous sommes réveillés par le bruit d’un gros animal marchant dans l’eau à proximité de la tente. A peine le temps d’ouvrir les yeux que notre Speed commence à grogner et met en fuite cet invité non désiré. Nous ne saurons jamais de quel animal il s’agissait. Un ours, un moose ???? Aucune trace...

Nous sortons de la tente sous un magnifique soleil mais qui ne restera que le temps de le dire, que déjà de gros nuages noirs fondent sur nous ainsi qu’une averse digne d’une véritable douche.
Allez essayer d’allumer un feu sous une telle pluie avec comme seul bois du saule de gros diamètre déjà imbibé à cœur par la pluie de la nuit. Le petit dej est donc simplifié à une boite de cookies avec un peu d’eau froide.
Le temps de charger le canoë que le soleil revient et nous accompagne tout au long de cette journée en destination de Fort Selkirk.


Passage devant la nouvelle barge de Minto où nous prennons soins de garder nos distances avec elle, ne désirant pas renouveller l'expérience d'une colision avec un tel engin !
En cours de route, nous passons à proximité de quelques troupeaux de mouflons de Dall, dont certains de plus d’une trentaine de bêtes, qui se protègent des prédateurs dans les falaises. Nous avons également la chance de voir une magnifique famille de grizzly constituée de la mère et de trois jeunes d’environ un an. Malheureusement, Speed les mets en fuite avant que nous soyons suffisamment proche pour les photographier. En arrivant à Fort Selkirk nous sommes de nouveau accueillis par une grosse averse. Speed se réfugie sous une table et nous dans une cabane prévue à cet effet. Un couple d’allemand et Till leur fils de 5 ans, réfugié avec nous dans la cabane allume un petit feu dans le poêle ce qui réchauffe tout de suite l’atmosphère. C’est également l’occasion de cuisiner au chaud et de manger assit à une table… Appréciable de temps en temps. Au menu patates sautées aux cranberries et une sorte de saucisse allemande qui remplace les lardons. C’est pas mauvais comme assemblage ! Je profite également de l’occasion pour faire cuir un pain à la poêle sous la forme d’une galette.
Plus de Génépi ni de Sapinette ou autre alcool… Une pomme, une tisane et au lit ! Nous sommes devenus bien sérieux.

3ème jours :

Après avoir profité d’une bonne nuit, nous sommes littéralement agressés par Till qui cherche à attirer l’attention sur lui. Il quitte ses parents et nous suit pendant plus d’une heure à travers tout le village que nous visitons.

Au retour, pour le petit dej nous goûtons ce pain qui se révèle pas mauvais.

Nous quittons ce lieu toujours aussi accueillant autour de midi avec comme objectif de parcourir environs 70 km où se trouve un magnifique camp que nous a indiqué ce matin le chaman du village.
A peine partit, que la pluie se remet à tomber, le vent à souffler et c’est presque contre une magnifique tempête qu’il nous faut progresser. Seul au loin, quelque part vers le Nord le ciel semble moins noir. C’est seulement le soir, après plus de 8 heures de navigation que nous rencontrons le soleil. Les lumières sont magnifiques, avec ce soleil rasant et le ciel sombre derrière nous. En arrivant à proximité du lieu de camps indiqué par le chaman, nous apercevons deux allemands partis un peu plus tôt que nous le matin s’y arrêter. Aucune importance, bien que le coin a l’air beau, il y a une multitude d’îles dans les prochains km où nous trouverons bien un endroit décent pour passer la nuit.

Un peu plus tard, nous apercevons une magnifique île avec une belle plage de gravier. L’endroit semble intéressant, sauf qu’il est situé proche de l’autre rive. Il nous faut donc pagayer ardemment à contre courant afin de pouvoir l’atteindre. Mais la récompense dépasse bien nos espoirs. De magnifiques petites plages de sable, plates, sèches, pas bien grandes juste quelques m² mais suffisant pour y planter la tente. Le coin cuisine également, avec son roché qui fait à la fois table et banc… Bref, un endroit de rêve.
Après le repas, nous nous laissons hypnotiser par la chaleur du feu en repensant à déjà tout ces jours d’écouler depuis notre départ de Whitehorse.

4ème jours :

Au matin, le soleil brille, pas un nuage…. Un temps comme on n’en n’a pas eu depuis longtemps ! J’en profite pour me faire une toilette rapide dans le Yukon. Bien que l’eau soit un peu fraîche, c’est sûrement la plus belle salle de bain de la terre.
Nous prenons notre temps, dormant presque au soleil, bref refaisant le plein de calories… "Heeeeeuuuu, on est où à ton avis ????"En cours de route nous croisons un magnifique porc épique que nous poursuivons pendant quelques instants afin d'en tirer le portrait. Et en se rapprochant trop près, ce dernier à fini par grimper dans le canoe. Petit coups de stress pour nous se qui a provoqué une évacuation rapide de l'assaillant et de nous même.Malgré que la distance soit relativement courte, une cinquantaine de km nous arrivons alors que la nuit s’installe sur Kirkman Creek.
Kirkman Creek, c’est un ancien ‘’village’’ indien, situé au milieu de nul part à 150 km de Dawson, abandonné peu à peu par ces habitants avant qu’une famille de Dawson ne le rachète pour quelques dollars symboliques, il y a une dizaine d’année de cela. Cette famille y vie maintenant presque toute l’année à l’exception des quelques mois les plus froids. Elle produit ou prélève dans le milieu naturel la majorité des vivres qu’elle consomme.
Moyennant quelques dollars il est même possible de planter la tente sur une belle pelouse, manger un steak de saumon ou acheter quelques confitures de divers fruits des bois.

Nous retrouvons ici deux couples d’Allemand avec lesquels nous avions sympathisé à Fort Selkirk dont la famille du petit Till. Ce dernier, tout content de nous retrouver nous fit la fête toute la soirée.

Après une petite séance d’épluchage de pommes de terre et embêté notre adorable petit Speedoo, nous nous régalons d’une bonne dose de patates sautées.

5ème jours :

Au petit matin, un petit ‘’Hello’’ nous réveille gentiment, suivi de longues phrases en allemand dont nous ne comprenons rien. Après avoir tenter de le lui faire comprendre et une série de ‘’ Auf Widerzenn’’ nous tentons de l’ignorer pensant que ce dernier finirait par nous laisser tranquillement finir notre nuit. Mais en guise de ça, croyant que l’on s’est ré-endormit ou pour d’autres raisons il plonge sur notre tente. La main de Marine s’envole rapidement pour atterrir sur la silhouette de la figure de Till à travers la toile de tente. Au moment de l’impact, un ‘’CLAQUE’’ retentit. Je ne pense pas que se soit la première qu’il se prenne mais au moins il nous a laissé finir notre nuit en paix.
La pauvre tente, elle va finire complètement détruite avant la fin du voyage si tout les chiens et gamins de la création continue à s’abattre dessus.

Après un bon petit dej de bannock à la confiture de Fire Weed acheté sur place, nous reprenons la route pour aller affronter la White river.

Cette rivière, tout droit descendue des glaciers de Kluanie Park est très fortement chargée en particule minérale, ce qui lui donne une couleur laiteuse. La zone de mélange est surprenante, où se marient comme par la force des choses les deux eaux.

En route, nous rencontrons trois mooses et un magnifique renard qui se laisse observer aux jumelles un bon moment avant de disparaître.

Le changement de paysage après la confluence et impressionnant. Avant le Yukon a une largeur de 300 à 500 m avec quelques îles les unes à la suite les autres. Après, la rivière n’a plus à proprement parler de lit, se sont des centaines d’îles de toutes taille barrant littéralement le fleuve. Ce dernier par conséquent s’élargi considérablement arrivant à plus de un km par endroit. Malgré la couleur de l’eau qui ne nous laisse pas apercevoir la moitié de notre pagaie, la navigation est plaisante en profitant des nombreux petits bras qui serpentent à travers les îles.

Nous accostons sur une belle île de sable pour planter le camp. Soudain, un bruit proche de celui d’une détonation retentit. Que ce passe – t – il ? Nous scrutons le paysage des yeux pour comprendre qu’est ce qui a bien pu produire un tel bruit. Soudain, sur une autre île qui nous fait face, je vois un sapin tomber dans l’eau accompagné quelques secondes plus tard par le même son. L’île voisine est littéralement rongée par le courant et s’effondre petit à petit. C’est impressionnant, mais nous ne risquons absolument rien ou nous sommes, trop loin pour être atteint par les arbres ou les vagues liées à la chute de matériaux. En revanche notre magnifique chien de garde n’entend pas les choses de cette façon et répond par un aboiement à chaque fois que quelque chose s’effondre. Vu que cela arrive en moyenne une fois tous les 5 min, c’est assez usant pour les nerfs. Mais pas moyen de le résonner.

Nous passons donc une ‘’magnifique’’ nuit, couvert par les aboiements mais également la pluie qui c’est remis à tombée.

6ème jours :

Dernière journée complète de canoë avant Dawson.

Nous trouvons une magnifique île une trentaine de km avant cette ville, de manière à arriver de bonne heure demain pour vider et nettoyer le bateau puis trouver un endroit où dormir ces quelques jours que nous allons passer sur place.

Nous plantons la tente sur un genre de dune au environ deux mètres au-dessus de l’eau ce qui nous offre une vue magnifique.
Ce soir pour de repas, c’est spaghetti cuit dans du plâtre… Le plâtre c’est la couleur de l’eau où l’on ne distingue pas les pâtes au fond de la casserole.
Mais le goût et le même que d’habitude et bouillie pendant plus de 10 min il n’y a pas grand chose comme vermine qui résiste.

7ème jours :

Au levé, le temps est radieux !!! Nous nous attardons autour de la cuisson des dernières bannocks de la saison, qui par chance se révèlent excellentes. Pas brûlées, cuites à cœur…
Nous prenons notre temps avant de larguer les amarres en direction de notre port de destination. C’est comme si l’idée de retourner dans la civilisation nous freinait. Seule une bonne petite douche chaude…

Le temps devient gris à nouveau en journée et c’est sous cet air triste que nous accostons à Dawson.

Maintenant il nous faut contacter au plus vite Kristy, une amie qui est sensé nous héberger pendant ces quelques jours. Mais aucun signe de vie à l’autre bout du téléphone. On se renseigne par si par-là, en demandant à quelques locaux s’ils ne la connaissent pas ou saureraient où la joindre. Mais non, personne ne la connaît. Au bout de quelques heures sans réponse, nous nous résignons à aller tenter notre chance au camping du coin. Et là en traversant la route nous voyons sa voiture qui arrive. Je me jette dessus pour ne surtout pas la laisser passer. Sur le moment elle a du se demander quelle est cette espèce de fou qui lui courrait après !!! Elle fini par s’arrêter et fut surprise de nous trouver là.
On avait un toit ou au moins un endroit ou rester, prendre une bonne douche… En revanche, n’ayant pas de place vide à l’intérieur de sa petite maison nous planton la tente dans son jardin.


Dans l'office du tourisme de Dawson, Marine déniche le traineau qu'à utilisé François Varigas, un francais qui à traversé tout le Canada en autonomie durant deux hivers passant l'été avec des populations autochtones. (Livre : "10 chiens pour un rêve")

Soirée en ville, à faire la tournée des bars et boire les choses les plus diverses même un ‘’Sour Toe Cocktail’’. C’est une boisson réservée aux trappeurs les plus durs, ceux qui ne sortent jamais du bois, ceux qui n’on peur de rien ni des ours ni des –50°C. Cela consiste à boire un alcool fort (> 40°) dans un verre dans lequel on met un véritable orteil humain, vieux de 50 ans d’age conservé dans du sel.
Le goût est ignoble entre le cadavre et le Roquefort !!! Non sincèrement on ne sent rien, c’est que psychologique. Le tout dans une ambiance de théâtre animé par un bonhomme qui vaut au moins autant le déplacement que son orteil. Avec remise de diplôme officiel…
Un autre soir, direction le casino avec ses shows de French Can – Can.
Une après midi ou on avait quelques heures à perdre, on grimpe en vitesse au sommet du Midnight Sun Dome, la montagne au-dessus de la ville d’où en temps normal on a une magnifique vu sur des centaines de km à la ronde. La vue n’est pas mal mais pas aussi belle que je l’imaginais.

Retour en stop sur Whitehorse se qui nous prit exactement 12 heures et trois voitures, ce qui pour un trajet de 600 km dans le wilderness n’est pas mal.
La première nous emmena jusqu'à Steewart Crossing 1/3 du trajet. En revanche, nous perdons 3 heures à courir après le chien du propriétaire qui c’est fait la belle durant la nuit.
La deuxième nous emmena de Steewart Crossing, où nous avons attendu 3 bonnes heures jusqu’à trouver quelqu’un qui prenne pitié de nous, à Carmack. Puis son mari qui nous conduit à whitehorse. Arrivée à Icy Waters un peu après 10 h du soir. Après deux trois coups de téléphone, je fini même par trouver quelqu’un pour nous monter à Fish Lake rejoindre les autres dans une cabane louée à Sky High Wilderness Ranch.

En arrivant, nous réveillons les parents d’Adrien qui venait de se coucher alors que les autres sont en ville faire la fête avec des québécois.
Un bol de soupe et au lit pour être en forme pour de nouvelles aventures.

La suite As Soon As Possible !!!
Photos : Marine & Matthieu