lundi 15 décembre 2008

Sally, Blaze, Blutot, Dixie et compagnie....

Voila le non de nos quatre chiens de tête !
Malgré les -35°C qui ont sévit le week-end dernier nous continuons d'entraîner nos petit chiens de plus en plus loin, de plus en plus haut.
Après quelques virés sur fish lake, même bien chargé ( a deux dans un traîneau) les sommets nous attirait de plus en plus. Pour commencer, le week-end dernier nous avons fait le tour des Bonnéville lakes (la photo d'acceuil du blog). soit une vingtaine de km avec une belle montée de 200 m de dénivelé et une descente classé piste rouge pour les sleds.
On a perdu la piste au beau milieu des montagnes, effacée par le vent et les fortes chutes de neige les jours précédents. Les chiens se savaient plus ou aller et pour l'instant bien que connaissant les ordres de direction parfaitement, ils ne veulent pas aller dans la neige profonde. Je ne vous explique pas le bazar. Nos chiens ne veulent faire qu'une chose: demi tour, persuadés que la bonne piste et quelque part plus bas. Mais impossible, le pente que nous avons monté ne peu être descendue car elle est trop raide. Une seule issue, l'autre côté de la vallée. Mais allez persuader un chien de tête fort de 6 à 8 années d'expérience et milliers de km parcourus d'aller là où il n'y a plus de piste alors qu'il ne l'a jamais fait. Par chance nous rencontrons Guillaume partit lui aussi pour faire le même tour. Lui aussi a quelques difficultés avec ses chiens qui connaissent pourtant la piste. Nous retrouvons une belle piste lorsque celle ci descend dans la foret à quelques km du ranch. Nous arrivons à la nuit (4h30) après trois heures d'aventures.
Pour ce week-end, une autre montagne, un peu plus haute un peu plus loin : le mont Mc Intire. Départ avant le couché du soleil afin d'être en haut pour voir le ciel s'embrase et le soleil disparaître derrière les montagnes. La piste est magnifique, damé par de nombreuse motoneiges, l'ascension se réalise sans problème. Au fur et a mesure que la végétation diminue la vue s'élargie pour finir avec un magnifique panorama sur fish lake. Malgré les 400 m de dénivelés et 22 km de long nous effectuons le trajet en de 1 h 30 comprenant les pauses photos.





Mon Team :

Du traineau vers moi :
Pyton - Hans
Scrappy - Holly
Blaze - Oumiack




Au total, trois chiens ne faisait pas partit de notre attelage, Eddy et Skookum remplaçait Dixie et Gutrie sur le team d'Adrien car il avait fait du ski-joring le matin et ne voulait pas faire re-courir ces chiens.
Et Oumiak remplaçait Sally, ma petite chienne de tête préféré, car la veille au soir tous le team d'Adrien lui a sauté dessus pour lui mettre la rouste de sa vie, en réponse a un grognement. Si Adrien n'était pas intervenir immédiatement ils l'aurait probablement tuée. Bande de brute... Donc au repos deux - trois jours le temps qu'elle cicatrise, mais par chance elle n'avait presque rien deux toutes petites plaies qui saignaient à peine.

A bientot,

Matthieu

Take a beer and reach the sky POKER RUN RACE :

Ce dimanche viens de ce dérouler la plus longue course de chien de traîneau dans le cadre de la ''Copper Hault Twister League'' (course de chien de traîneau montée par Jon), la ''Take a beer and reach the sky POKER RUN RACE'' qui réalise une boucle de plus de 35 km entre la pisciculture et Fish Lake.
Pour gagner la course il ne faut pas arriver le premier, mais avoir la meilleur suite de carte dont une distribuée a chaque check point.
Passage des concurrents devant la cabane à Pierre juste après un Check point tenu par Wendy et Hingabritt. On est donc aller voir passer ses magnifiques équipes dont pour certaines sont de renommé internationale tel que Hugh Neff (3ème à la Yukon Quest, mais aussi propriétaire de nos chiens), Kaila Boivin, (et d'autre dont le non m'échappe) ....
Le meilleur a quand même mi moins de 1h45 pour boucler le tour (avec un team de 12 chiens), Hugh Neff 2ème et Kaila 3ème avec le même temps à quelques minutes près.
Pour ces équipes courir 35 km a pleine vitesse est de la rigolade (même avec 600 m de dénivelé) car elles courent actuellement près de 50 milles quotidiennement afin d'être entraîner pour des courses avec des étapes moyenne de 150 km / jour et ce pour une durée de 10 à 12 jours. Par exemple la Yukon quest et l'Iditarod sont deux courses de plus de 1000 milles soit plus de 1600 km.
Quelques photos des teams ci dessous :

lundi 1 décembre 2008

Des petits chiens...

Ou plutôt deux formules 1 !
Donc voila, c'est fait !!! On a loué pour cet hiver douze petit chiens de traîneau (deux teams de 6) pour pouvoir profiter pleinement du pays cet hiver.
Ils ne ressemble a rien (surtout pas un chien de traîneau), sont tout petits (20 kg) certains n'ont même pas de poils d'hiver, mange comme 4, ... Mais attention accrochez vous au départ.
Ce sont des chiens de courses à la retraite ou pas assez rapide pour les pro qui font la Yukon Quest ou l'Iditarod, mais de sacrés fusée pour nous débutants. Ils peuvent tenir une vitesse moyenne de près de 15 km / h sur de très longues distance une fois bien entraînés (c'est ce que l'on va vérifier).
D'ailleurs sur les douze, neuf on déjà fait dans leur vie une course de plus de 1000 milles (1600 km).
Mais c'est plus fragile que les gros chiens de Pierre. Comme c'est croisé avec des lévriers, il faut mettre des vestes à ceux qui on le moins de poils en dessous de -20°C, des chaussures (bouties) pour qu'ils ne s'usent pas les pattes,....
On a testé hier après midi sur une petite boucle d'une dizaine de km, pas possible de lever le pied du frein sous peine de s'envoler, ou en tout cas s'écraser dans un sapin. Pour l'instant Oumiack tient le rythme, elle a enfin trouver des copains qui cours à sa vitesse.
Et maintenant entraînement intense, tout les deux jours une petite boucle de 10 km pendant une semaine, puis 20 km pour deux ou trois autres semaines avant de continuer d'augmenter progressivement jusqu'à ???
On a pas eu le temps de faire de photos pour le moment, mais on va vous les présenter le plus vite possible (le week-end prochain).
A+,
Matthieu

lundi 17 novembre 2008

A LA POURSUITE DES CARIBOUS


Nous, au Yukon , on se prépare à affronter l'hiver qui arrive à grand pas. Alors on fait comme les écureuils, les goffers et toutes les autres bestioles qui vivent dans le bois. On fait nos provisions; ou du moins on essaye, parce que ça marche pas toujours.

Après avoir rempli le congélateur de saumons et autres halibut avec nos sessions pêches miraculeuses en Alaska, on s'est dit qu'il nous faudrait un peu de viande rouge histoire d'améliorer l'ordinaire. Alors quand Pierre nous à dit qu'il serait tanté pour une chasse aux cariboux sur la Dempster dans le parc de Tombstone on a pas hésité une seconde. Nous avons donc profité du pont du 11 novembre pour partir 4 jours dans les immensités glacées de la toundra artique.

Sur le papier la chasse aux cariboux c'est simple :

Tu prends ton quatres roues avec la tente, le poéle (et surtout du bois de chauffage parce que là bas y'en a pas), quelques litres de carburants suplémentaires, une carabine, des vêtements grand froids, et tout l'équipement habituel.

Tu effectue les 700 kilomètres qui sépare Whitehorse de Tombstone en une seule traite.

Arrivé là bas, quand tu voit les cariboux au bord de la route tu gard la voiture. Tu sort ta carabine, tu tue deux cariboux. Tu charge tout cela dans ton quatres roues.

Et tu rentre à la maison avec 150 kg de steack pour l'hiver.

Ca c'est ce qu'on vous dit, mais sur le terrain c'est complètement diffèrent.

Nous sommes donc partit en chasse samedi matin de bonne heure après avoir chargé la voiture de quelques stère de bois, 5 géricanes de carburant, le matos de camping, des vivres pour trois jours, une tronçoneuse, bref un gros tas de bordel indispensable a notre survie dans le grand nord. Pendant la semaine nous avons même confectionné un coffre de toit en prévision du périple.

Nous sommes aussi quatres apprentits chasseurs de cariboux Chrystelle, Pierre, Matthieu et moi. Pierre a son permis de chasse et deux bagues de caribou. La carabine, une 306 Ruger, a été emprunté à Iann le plus grand trappeur de fish lake. Vu l'état de la crosse l'arme à vécu des expéditions dans le bois et a dut tuer pas mal de bétians dans sa vie. Il parait même qu'une fois elle a faillit tuer la belle mère, mais ça c'est une autre histoire.

A j'oubliait, la carabine n'a pas de lunette de visé et comme munitions que cinq balles du même calibre. Je décide donc d'embarquer mon calibre 12 avec quelques cartouches gros gibier, on sait jamais.

Nous arrivons à Tombstone à la nuit après sept longues heures de routes sur la North Klondike Highway enneigé avec une gélinotte dans le coffre qui a malancontreuse rencontré le pare choc du Nissan Frontier dans sa fuite. Sur la route, nous avons aussi croisé deux magnifiques Wapiti ou grand cerf des rocheuses, c'est la même bestiole que notre cerf élaphe européen mais deux fois plus gros.

Nous montons le camp au bord de la North klondike river gelée. Il fait froid à Tombstone campground, nous sommes les seuls à camper sous la tente. La douce chaleur du poèle envahit peu à peu notre nouvelle maison, la pleine lune se lève derrière les montagnes majestueuses.



Nous prenons l'apéro autour du poèle, ou plutôt nous buvons les 4 bières que nous avons emmené avant quelles ne gèlent, quand un étrangé fait irruption dans la tente. C'est un chasseur de Dawson qui passe la nuit dans une cabane un peu plus loin avec des collègues. L'homme, petit et trappu a une barbe immense, il a dut lui aussi boire quelques bières. Ils étaient à la chasse aujourd'hui, les caribous sont là mais avec le monde qui les traquent, ils sont peureux et se tiennent à environ 1 km de la route. Ils nous dit que la chasse au caribous sa prend une snow mobile si nous voulons les approcher correctement. Nous n'avons pas de skidoo, nous irons à pied comme des vrais chasseurs.




A -30°C on a moyen de se géler les C..........!!


Matthieu coupe les tartines gelées du petit déjeuner.

Après le diner une aurore boréale fait irruption derrière les montagnes, elle vient danser au dessus de nos têtes pendant quelques minutes puis s'évanouit à l'horizon, c'est féérique.
Au matin le froid me pique le nez, car c'est la seule chose qui dépasse du sac de couchage. Pierre allume le poèle et tous le monde émmerge. Chrystelle a eut froid au pied toute la nuit et Pierre à dormit dans un duvet -5°C. Avec Matthieu nous avons passé une bonne nuit dans nos duvet -40°C. Nous fesons des pronostiques sur la température -20 ou -25°C pas plus nous dit Pierre. Nous apprendrons plus tard qu'il a fait plus de -30°C pendant la nuit.




Nous partons en chasse avant que la lumière de l'aube enflamme les cimes enneigés des Tombstone Mountains. Nous passons North fork pass pour rejoindre le bassin versant de la Blackstone river et l'immensité de la toundra. Il est 9hoo du matin mais il fait encore sombre, nous scrutons le paysage alentour. Nous distinguons des points noirs dans le lointains les caribous sont là mais Far away.


Plus loin une harde semble plus proche, juste de l'autre coté de la rivière. Nous laissons la voiture à Tow Moose lake. Au bord de la route des tas de viscères gelées laisse croire à une chasse prometteuse. Nous suivons un trail de motoneige qui descend jusqu'à la rivière gélé. Nous repérons un petit groupe à 400m de là. Nous sommes bon vent et le terrain se prête parfaitement à une approche car nous somme camouflé par les saules, seuls arbres à pousser au bord du cours d'eau. Nous marchons en fil indienne sur la rivière tel des loups en chasse . Quand tout à coup un caribou sort d'un bosquet de willows. Nous nous figeons accroupit. L'animal remonte la pente et nous surplombe. Puis il entame une danse particulière, il nous a repérer c'est sûr, mais il effectue des 360°sur lui même en levant haut les antérieurs tel un cheval andalou pendant que Pierre s'approche doucement. Le caribou et maintenant à moins de 100m de pierre j'attend le coup de feu mais rien ne se produit. Le cervidés fait encore deux trois tours de manège puis prend la poudre d'escampette. "C'était une femelle et il était trop petit, alors j'ai pas tiré, il y en aura bien d'autres plus loin" me dis Pierre.




Nous filons plus loin jusqu'au Olgivie Mountains le soleil brille mais il fait très froid. Nous croisons d'autres chasseurs armé de motoneige et de sniper dernier cri avec des tas de caribous sur leurs remorques, c'est un peu la boucherie, où est la chasse dans tout cela ?

Enfin bref, nous nous arrêtons à un endroit où la rivière s'élargie, nous jumelons quelques individus qui laisse croire à la présence d'une harde. Nous rencontrons Normand un pote québécois à Pierre qui chasse avec deux touristes Français. Lui il en a déjà mis deux par terre. Mais il y a vraiment une grosse harde derrière les collines après la rivière. C'est un peu loin, mais nous tentons le coup, il est déjà 15h et le soleil va pas tarder à se coucher.



Nous passons la Blackstone qui est partiellement gelé. Puis arrivé de l'autre coté nous repérons deux gros troupeaux. Pierre tente une approche, moi je tente de filmer, mais ma caméra me colle aux doigts et ne veux pas démarrer à cause du froid. Pourtant l'image est énorme les Caribous repèrent vite Pierre et toute la harde de 40 bêtes traverse devant nous au galop, à flan de montagne et rejoint une autre harde sur le versant opposé. Dans le tas il y a des mâles avec des ramures gigantesques.



Rien ne sert de courir ils sont déja trop loin. Au retour Pierre nous fait quelques frayeur sur la rivière qui n'est pas très gelée, mais ça passe. Quand à nous nous décidons de traverser où les caribous traversent c'est plus sûr.


L'après midi se poursuit, avec un dernier run où deux magnifiques animaux passe à 100m de Matthieu mais il n'avait pas la carabine.


Nous rentrons au camp avec plein d'espoir pour le lendemain. Sur le chemin du retour nous croisons Shawn le garde chasse qui est aussi un bon pote à Pierre. Il peut pas nous prêter la motoneige qu'il transporte sur son camion, pour la chasse, mais il peut nous aider à sortir le gibier si nous tuons quelques choses.


Il fait moins froid, la seconde nuit sous la tente se passe pas trop mal. Le lendemain, à 6h du mat tout le monde est debout. Nous voulons être sur place au levée du jour. De temps à autre des renards artic traverse devant la voiture. Ils restent au bord de la route, et fond pitence des tas de viscères que les chasseurs laissent dans le fossé. Plus loin deux yeux jaunes brillent dans mes phares, c'est un loup, un très gros loup gris qui nous regarde passer. Je stoppe le véhicule, lui il nous regarde quelques seconde puis s'enfuit en trottinant.


Les premières lumières de l'aube apparaissent derrière les montagnes. Un groupe de lagopèdes caquète dans les saules juste à coté de nous. Il fait encore trop noir pour voir les caribous. L'obscurité se dissipe peu à peu est nous repèrons un individus seul sur la crête d'une colline, les autres doivent être derrière. Nous partons encore une fois en chasse cette fois si nous calculons bien le vent et notre possition pour mettre toutes les chances de notre coté. Après trois quart d'heures de marche dans la profonde, nous arrivons sur un plateau derrière la colline en question le vent souffle et emporte avec lui des bourrasques de neige, qui nous fouette le visage.


La harde est là à environ 500m à flan de montagne. A notre grande surprise ils viennent dans notre direction. Nous stoppons à découvert au milieu du plateau, les animaux curieux nous prennent pour d'autres caribous. Ils s'approchent en trottant, il y en a une vingtaine. Un mâle gigantesque trottent au milieu de la harde. A une centaine de mètre la femelle de tête passe derrière un épaulement de terrain en face de nous. Pierre en profite pour s'approcher sans être vu. On voit maintenant que les bois des animaux bouger devant nous. Pierre à disparus les caribous aussi. Soudain un coup de carabine retentit, puis un autre. Les animaux font volte face. Je part en courant pour essayer de leur barrer le passage et les forcer à passer devant Pierre, mais ils sont beaucoup plus rapide que moi. Je tire un coup de fusil au dessus de la tête du troupeaux pour tenter un changement de direction inextrémiste, mais les bêtes garde le cap. Toute la harde me passe sous le nez au triple galop en soulèvent des gerbes de neiges à leur passage. Le grand mâle arrive dans les derniers moins rapide et stop net devant moi à moins de cent mètres. Il est un peu loin pour mon fusil mais je vise le défaut de l'épaule et lâche le second coup ; en vain.



Pierre ne veut pas lâcher le morceau et part au trousse du troupeaux. Avec Chrystelle et Matthieu nous suivons. Les animaux sont encore une fois passé derrière une colline. Cette chasse c'est le jeu du chat et de la souris, et ça commence à devenir sérieusement épuisant de courir dans le neige après des bestioles qui sont étudié pour cela. Nous nous séparons en deux groupes. Matthieu rejoint Pierre au sommet de la colline. Chrystelle et moi nous contournons l'épaulement de terrain par la gauche. Mais la harde est déjà loin. A environ 2 km sur un plateau en contrebas plusieurs hardes se rejoignent pour former un grand troupeau au bord de la rivière gelée. Nous n'y croyons plus.


Tout à coup un, deux puis trois coup de carabine retentissent en haut de la colline, je m'écris "Ca y'est il est mort!!". Soudain, trois caribous déboulent sur la droite avec Pierre et Matthieu à leur trousse, je recharge mon arme et part en courant à la descente pour rejoindre au plus vite le fond du vallon mais les animaux me repèrent et fond volte face. Ils disparaissent dans le lointains et vont rejoindre leurs frères sur le grand plateau. Je rejoint Pierre au fond du vallon, avec Matthieu ils ont dérangé trois retardatères à 30m, il a tiré, il a tous louper. C'était notre dernière chance. Nous sommes vidés, nous prenons une pose bien mérité couché dans la neige.
Il fait -20°C nous n'avons pas froid du tout.

Durant l'après midi nous retrouvont Shawn le garde chasse qui patrouille en compagnie d'un amérindien d'Old Crow. Nous jumelons ensemble un groupe qui se tient dans les saules au bord de la Blackstone river.


Nous décidons de tenter une dernière approche. Nous empruntons la rivière gelée , coupons par une île où s'entremelle les willows. Nous débouchons sur un bras de rivière ouverte l'eau glacial fume. C'est pas très profond. Pierre qui est le seul à avoir des bottes partiellement étanche décide de nous porter un par un pour traverser. Il va remplir ces bottes mais sa fait rien. La rivière est très glissante et nous manquons de tomber à l'eau plusieurs fois; il fait -20°C. Pierre durant les trois allez retour à effectivement rempli ces bottes avec de l'eau proche du point de congélation. Arrivé de l'autre coté il ne vide pas les bottes, car ses pieds géleraient directement.



Nous marchons encore à travers les saules puis débouchons à l'endroit exact où se trouvait les animaux 1h plutôt. Les caribous sont juste en face de nous à 500m à découvert au milieu de la toundra. Pierre tente une approche mes ses pieds le fond atrocement souffrir maintenant qu'il reste immobile. Au bout d'une vingtaine de minute il fait demi tour. De toute manière les bêtes farouches l'avait déjà repérés. Notre poursuite s'achèvent ici. Nous retraversons la rivière sur le dos de Pierre qui commence vraiment à géler, mais il ne dit rien. Nous filons jusqu'a la route à grand pas. Arrivé à la voiture Pierre ne tarde pas à poser les bottes et mettre des chaussettes sèches. Le sang à dut déja quitter les orteils voir plus. Pierre est costaud où a de l'entrainement, je sait pas ? Peut être qu'après 15 ans de grand nord on deviendra aussi résistant au froid ? Enfin voilà, nous rentrons au camp bredrouille mais avec des images plein la tête. L'année prochaine nous aurons le droit de chasse, donc nous reviendrons. Mais en chiens de traîneau cette fois pour nous perdre plus loin dans d'autres vallées, où les motoneige ne vont jamais. Et cette fois si peut être nous attraperons le seigneur de la toundra.



jeudi 23 octobre 2008

Grosseries shopping in Alaska.... ou presque !!!

Bonjour,

Juste un petit résumé de la semaine dernière qui était bien pleine.

Le week-end de tanksgiving :

Le week-end du 11 au 13 octobre est le week-end de thanksgiving au canada, la tradition veut que l'on mange une dinde avec ces amis. Donc respect de la tradition, nous fêtons avec Steve, Ingabritt, Ray et Estere (deux collègues de boulots) le dimanche soir.
Autant si chez nous en France, on fait de grosses bouffes pour noël et le jour de l'an, ici c'est presque de l'orgie. Premièrement c'est pas des repas des plus légers mais en plus ils mangent une quantité monstrueuse. A tel point que Adrien et mois qui avons en France un appétit qualifié de bon, nous fessions mine de tout petit mangeur a comparer des locaux.

Le lundi soir, c'est au tour de Sun shine valley de nous inviter. Le menu est exactement le même a quelques variantes près : moose séché en apéro (que c'est bon, on c'est mangé au moins l'équivalent de 5 kg de viande fraîche avec Adrien). La viande d'un moose séché au complet ne prend pas plus de place qu'une poubelle de 70 litres alors qu'au départ il y en a 250 kg.

Rencontre de tout les habitants de Sun Shine Valley :
- Rock et Catherine BOIVIN,
- Keila BOIVIN
- Kévin et ??? (sa femme),
- Wendy,
- Steve et Ingabritt,
Puis ceux en voie d'adoption :
- Chrystelle,
- nous,
Et un ami de Rock : Marc.

Présentation rapide de tous le monde d'inconnu :
Rock BOIVIN, sûrement connu par une partie des français sous le surnom de ''le Québécois'', constructeur de la cabane a Vanier et principale pisteur durant l'odyssée blanche et l'odyssée sibérienne. Il est surtout un homme du bois qui n'en sort que rarement. Guide de chasse en automne et trappeur en hiver (un vrai). Il trappait en chien de traîneau jusqu'en 2000 ou son attelage devenait trop vieux. Une encyclopédie du grand Nord et sûrement une des personnes au monde à connaître le mieux l'hiver dans ces contrés. Sa femme Catherine vie avec lui au fond des bois durant toute l'année. Mais leur résidence principale est à Sun Shine Valley.

Marc :
Ami de Rock avec qui il a trappé durant de longues années dans les régions les plus reculé du Yukon (Snake rive, bonnet plume river, wind river, ...) dans le nord du Nord.
Chasseur de bisons a ces temps perdus pendant l'hiver, c'est aussi un vrai gars du bois.
Il habite à mi-chemin entre Whitehorse et Haines-Junction.

Keila BOIVIN :
Musheuse de la Yukon Quest, c'est la fille des BOIVIN. Née sur un trapline en plein hiver elle fait du chien de traîneau depuis son plus jeune age. Une des seules femmes du Yukon a finir la quest tous les ans depuis près de 8 ans.

Kévin et sa femme :
Amis de Wendy, nouveau venu à Sun Shine Valley, ils viennent de finir leur cabane.

Donc comme vous pouvez l'imaginer, le repas était dans une ambiance ''trappeur'' avec de moult récits de trappe, de chasse ou d'aventure dans le grand Nord. Et c'est avec regret que nous avons du repartir vers Icy Waters mais il se faisait déjà tard et le boulot recommence le lendemain.

Un constat fait pendant ce week-end, les Canadiens ont des goûts différents des français !!! On avait fait un tas de charr fumé a froid, excellent pour nous, mais beaucoup trop cru au goût des gens d'ici qui n'en on donc que peu mangé.

Sur la trace des Chums en Alaska :

Le week-end dernier, direction Haines pour tenter d'attraper quelques chum salmons et Coho afin de varier le goût des provisions du congèle.
Le week-end commence mal, vendredi il neige presque 10 cm a Whitehorse ce qui annonce une mauvaise route au travers des montagnes (la White pass) qui mène à Skagway, ensuite ferry pour Haines.
Nous partons avec plus de 2 heures d'avance pour tenter d'attraper le ferry. Mais rapidement la route s'améliore considérablement et elle est même sèche dans la White pass; Pas un gramme de neige. On voit même les étoiles en arrivant à Skaway. Du jamais vu.
Sortit du ferry vers 11h30 pm il faut trouver rapidement un coin pour planter la tente à l'abris des ours. On nous a dit de ne pas aller au camping de l'été car des centaines d'ours descendent de la montagne pour faire le plein de Pink salmon à moitiés mort, avant l'hibernation. Nous plantons donc la petite tente sur un parking en bordure de la ville en espérant que ni les ours ni la tempête qui fait rage au dehors n'ai raison de nous. Du vent que du vent.... c'est la seul chose qui nous accueil ce samedi matin alors que nous enfilons nos waders. Des vagues de plus de 30 cm remontent la Chilkat river à contre courant et impossible de lancer une ligne. Après une heure, nous sommes surgelés et démoralisés. Pas vu la queue d'un poissons. Pourtant il parait qu'il y en a des tas, facile d'en faire plus de trente par jour.
Nous nous réfugions sur la Chilkoute river (celle ce cet été) afin de tenter un coho ou au moins un ou deux dolly warden. Mais rien à nouveau.
Le soir, nous nous réfugions sur le port de pêche en quête d'un quelconque poisson a acheter pour le reps du soir. Nous tombons sur de magnifique crabe, du genre tourteau, pour 5 $ pièce. Nous en prenons deux pour nous remonter le morale.
Retour au camping, où il n'y a pas la queue d'un ours, et nous tentons de faire cuire les deux crabes dans la même gamelle qui se trouve un peu petite.

Mais on y arrive tant bien que mal. Ils se révèlent délicieux, et nous prenons la résolution d'en acheter une vingtaine le lendemain pour agrémenter l'hiver.

Le dimanche, le vent ce calme pour laisser la place a la pluie, et nous découvrons enfin ces premiers Chums. Effectivement, il y en a des densités monstres mais il faut trouver la technique pour les attraper. Comme tous les saumons, ils ne mordent pas, il faut donc savoir les harponner et les ramener sans les décrocher. Cela parait simple, mais avec des bêtes qui pèsent toutes plus de 4 à 5 kg et qui se battent pendant près d'un quart d'heure c'est pas gagner d'avance. Je trouve vite la technique mais Adrien met un peu plus de temps. A un tel point qu'il arrête de pêcher lorsque je sors le 8 èmes poissons dont deux sockeys tout frai sortis de la mer. Le moral remonte !!!


Lundi matin, après avoir démonté la tente, nous retournons à la pêche pour finir de remplir la glacière, et en moins de une heure et demis nous sortons près d'une dizaine de poissons, nous ne gardons que 4 Chum et un Sockey. Mais cette fois, Adrien a comprit le truc et en sort autant que moi. C'est promis, l'année prochaine on y retourne.

Lundi soir, de retour à Icy Waters c'était un vrai atelier de transformation, tuer les crabes et les précuire, fileter et congeler les poissons... et ranger tout le matériel plus que trempé par deux jour de pluie sans arrêt. Tout était a la limite de la moisissure, les bonhommes y comprit.
A+,

Matthieu

lundi 13 octobre 2008

Cabane à vanier

Voici quelques photos du week end dernier où nous somme partis encore une fois dans notre résidence secondaire du grand nord en compagnie de notre copine chrystelle et de ces deux poppys eagle et star. Le trajet de 2h30 de canot qui sépare la cabane du reste du monde c'est bien déroulé dans l'ensemble. Nous sommes juste passé entre deux tempêtes de neige. Les six individus présent dans l'embarcation n'ont pas bouger une oreille et ont été très coopérent.




Nous avons profité de ce petit voyage pour étanchéifier le toit de la cabane qui prenait l'eau grave. Puis nous nous sommes régalé d'un méga boeuf bourguignon cuit sur le poêle pendant que la tempête de neige fesait rage à l'extérieur.
Nos amis les cagneux ont été beaucoup moins coopérent durant la nuit. Car ne trouvant pas le sommeil ils ont préférés faire la bringue jusqu'au petit matin.



Mais le lendemain nous les avons bien calmé par une ballade matinale pour profiter du beau soleil et du paysage.




Le problème c'est qu'avec le beau temps le vent est arrivé et le retour sur le lac a été des plus sportif. Heureusement on avait le vent dans le dos. Mais il y avait quand même de belles vagues de quoi nous rappeler de mauvais souvenirs ( n'est ce pas jacques !). Bref, j'étais très septique, de notre arrivé sain et sauf surtout avec trois chiens dans le canoé. Le départ a été violant nous avons chargé de l'eau, du coup ça plaisait pas du tout aux chiens de baigner dans de l'eau à 2°C pendant le retour. Comme j'étais à la barre je décide de longer la rive pour être à peu près protégé du vent dans les hanses. Jusque là sa marchait pas trop mal nous avançions à vive allure surfant sur les vagues. Mais soudain la rive forma une pointe où de grosses vagues se fracassaient en provenance directe du grand large. En gros c'était un peu le cap horn à l'échelle de notre frêle embarcation.

Avec matthieu on c'est mis en mode super concentré, chrystelle à retenue les fauves et on est passé... A deux doigts d'un fracassage du canot contre les rochers, mais on est passé. Et après c'était que du bonheur jusqu'à l'arrivé malgré nos pieds surgelés et une grosse crampes à la jambes gauche pour ma part, dut à l'effort intense. A un moment, Eagle le petit husky en a eut ras le bol de tremper dans l'eau glacée, il est alors monté sur le tas de sacs et de bidons étanche où nous transportons nos affaires et a volontairement coincé ces pattes avant dans les cordes qui retiennent les affaires pour ne pas tomber à l'eau. J'avais jamais vu un chien faire un truc pareil.

Enfin, nous sommes tous arrivé entier, un peu congelé, et nous avons fini par un bon chocolat chaud réparateur dans la cabane à Pierre.








vendredi 3 octobre 2008

Les males tombent malades ? et les néomales (suite) ?

Mais c'est sur qu'il dépriment !!! T'imagine être dans un bac avec plus de soixante pourcent de male soit environ 10 000 et les femelles qui sont pas matures ....

Bon sérieusement, c'est juste qu'un male c'est encore plus con que d'habitude durant la période de reproduction. Ils se battent, arrêtent de manger, bref tout se qu'il faut pour tomber malade. En générale, ils attrapent des champignons qui se développent sur la peaux un peut du genre croûte de Camembert.

Sinon pour les néomales, pas de risque d'en manger car les poissons sont marqués par l'ablation d'une nageoire et sont emmener à l'équarrissage ou en nourriture à chiens. mais le risque doit être mineur même si nous en consommions car les doses d'hormones sont très faibles et que durant les deux premiers mois de vie du poissons. J'ai même entendu dire qu'elles étaient inférieurs à la dose d'hormone présente dans une pilule contraceptive (à vérifier).

A+,

Matthieu

jeudi 2 octobre 2008

Quelques nouvelles du front

Bonjour à toutes et à tous. Ces derniers temps on est pas trop partit à l'aventure parce que d'une part, la météo est des plus instable, et d'autre part on travail un peu le week end pour faire rentrer des sous.
Ces derniers temps le boulot est pas trop passionnant, pour ma part je suis entrain de me transformer en croc mort pour poisson. En effet l'entreprise ne produisant pas de tout femelle, les ombles mâle arrivant à maturation deviennent moins resistant aux maladies et attrape la saprolégniose, et c'est l' écatombe totale. Le pire c'est dans l'étang où les poissons moisies dérivent au grès des courants et on le temps de faisander avant que je les attrape, j'en charie des brouettes. Mais le sommum reste sans aucun doute la fameuse caisse d'écarissage qui avec le gel et dégel successif des derniers jours est une horreur imonde. De quoi vous dégouter de la pisciculture, mais bon c'est qu'un mauvais moment à passer. Vivement un bon moins 25 que ça anesthésie tout cela. En gros je charie du poisson crevé toute la journée sous l'oeil reptilien d'un centaine de grand corbeau qui m'aide à évacué une partie des morts et qui du coup, compte bien passer l'hiver à mes cotés. Parfois on se croirait dans le fameux film d'Alfred Hitchkok, ils sont jamais rassasié, et je pense que si je fais un malaise dans le tank farm je me fait bouffer tout cru comme un vulgaire artic charr moisis.
Sinon il y a aussi les aigles, une bonne vingtaine, qui n'hésite pas à pêcher dans les bassins et qui n'ont pas du tout peur de moi, au début quand il vous passe deux mètres au dessus de la tête sa fait drôle, mais on s'abitue. En tout cas ils sont bien plus jolis et gracieux que les morbides corvidés.
Il y a aussi un autre détails qui tue, c'est les feuilles mortes qui n'en finissent pas de tomber et qui bouchent les grilles des sources situé à 400m au fond du bois, l'entreprise n'est pas équipé d'un défeuilleur du coup toutes les 4 heures il faut partir gratter la grille, le mieux c'est à 4heures du mat dans le noir total (il y a jamais de lune au YUKON) quand on sait le nombre de prédateur en tout genre qui rode autour d'Icy Waters. Dimanche matin une meute de loup hurlait au fond du bois et hier soir durant ma night round je n'ai pas réussie à identifier l'animal dont la paire d'yeux brillait dans le faisceaux de ma lampe frontale. Enfin voilà une description un peu moins entouhiaste de notre vie au Yukon.
A part ça pour occuper le temps qui nous reste on a décidé de se lancer dans la construction.


Nous avons construit une cabane pour RANGER! nos affaires parce que le matériel commence à s'accumuler.
Spécial dédicace au 1 chemin du vieux Meythet
Matthieu a aussi construit un placard dans sa chambre parce que c'était vraiment le bordel, maintenant c'est moins pire.
Et puis j'ai construit un fumoir en prévision des pêches miraculeuses (je m'avance peu être un peu) de fin octobre à Haines où nous irons pêcher le Coho et le Chum salmon. En tout cas j'ai déjà fumé de l'omble chevalier et c'est pas pire comme dirai matthieu, moi je trouve ça super bon. Le fumoir fume tellement bien qu'il a faillit prendre feu à la première utilisation. Enfin après quelques réglages on sera rodé.


En gros on peu fumer plus de 20 kg de filets dans l'appareil, il est super étanche mon meilleur prototype.

Oumiack va bien toujours aussi sourde et de plus en plus taré surtout depuis que matthieu lui passe le harnet et l'accroche au vélo pour l'entrainement en attendant le neige.
Avec un petit chien comme Oumiack sa va on risque pas grand chose à se petit jeu car les freins du vélo retiennent le fauve.
Mais quand on atelle trois molosses resté à la chaine tous l'été sa devient de la folie et la chute est souvent impardonnable, c'est se qui est arrivé à John hier soir qui c'est cassé trois côtes en entrainant ces chiens avec sa trotinette.

mercredi 1 octobre 2008

Mais le soleil revient....

Ou plutot les températures chaudes!!! C'est pire que le siroko, passage de -8°C avec 5 cm de neige à plus de 15°C et toutes les bestioles qui vont avec (midges,....).
Bref yukon weather...
Sinon, petite session de peche hier soir dans le lac de sortie de la pisculture avec au résultat plus d'une cinquantaine de truite arc en ciel sauvage pour Adrien et 7 beaux charr echappés pour moi. De bon repas en perspective (fumé, ...)!
Et oui, toujours la bouffe mais il n'y a que ca de vrai !!!
Arvi,
Matthieu
Ps: Aujourd'hui c'est l'aniversaire d'Adrien alors laissez des coms.

dimanche 28 septembre 2008

...

Juste pour dire qu'il NEIGE !!!
Cela ne fait que 3 mois et 18 jours que ce n'était pas arrivé à la pisciculture. Si c'est pas l'hiver ce pays ????
A+,
Matthieu

mercredi 24 septembre 2008

Icy Waters...

Bonjour,

Ca y est, je viens de terminer les pontes avec plus de 3 250 000 oeufs de produit. Imaginez seulement que j'ai joué à la fois l'inseminateur, la sage femme et bientot la garderie. Que de travail s'occuper de tous ce monde sans qu'il n'y ait de jaloux.

Bref, serieusement, comment ca se passe des pontes de Charr dans le grand nord:

On commence par anesthésier les femelles avec une bonne dose de gnole de clou de girofle. Le best c'est que contrairement à notre cher phénoxy-ethanol ca sens bon et en plus s'est moins mauvais pour la santé du manipulateur.

Mais le soir, faut pas que le vin chaud sente trop le clou de girofle....

Ensuite, une fois que les poissons dorment bien, on les massent tout en douceur afin de recueillirle precieux caviar couleur d'or qui s'écoule délicatement dans une bassine.



Une fois la récolte des oeufs terminer on s'attaque alors aux males. Et la c'est pas la même histoire. Deux solutions: soit il s'agit de mâles standart et il suffit de les masser afin d'en recueillir la laitance, soit il s'agit de néomale....

Mais je ne suis pas sur que vous expliquer la méthode d'obtention des gamettes soit très decente.
Alons, soyons fou...
Ne soyez pas pressé... Juste une petite intro scientifique pour ammener la chose.
Un néomale est comme son nom l'indique un faux male. Mais c'est quoi un faux male (si jamais qu'il y en avait des vrais !!!). C'est une femelle qui pendant les premiers stade de sa vie a été nourrie avec un aliment enrichie en téstostérone. Dans ce cas, le poissons (la femelle) de transforme en male mais uniquement phétotypiquement (apparence et organes) mais pas génétiquement. On a donc un male mais avec le patrimoine génétique d'une femelle . Chez les poissons, une des particularités est que se soit le male (spermatozoide) qui definisse le sexe de la déscendence (comme les mamifères mais contrairement au oiseaux).
Naturellement, une les gamettes femelle on le stock génétique XX et les males X ou Y. Mais le fait qu'un néomale soit une femelle qui produit du sperme ce dernier aura donc uniquement le stock génétique X. Dans se cas, la décendance sera exclusivement femelle (XX) et non male (XY).
Retournons a nos cher ''petit'' néomales. Ces derniers, sont presque des vrais males mais seulement, il leur manque les spermiductes, ces canaux qui permettent de conduire la semence à l'extérieur. De se fait, on ne peut pas les masser.
La seule methode possible est de les abattres, recueillir les gonades afin dans extirper la laitance.


Pour cela, on recueil les gonades que l'on presse ensuite dans un presse purée.
C'est de la que vient l'expression : "lui casser les ???".



La fécondation est ensuite réalisée après avoir égouter les oeufs en mélangeant les gamètes male et femelle.



Quelques semaines plus tard, un beau matin (ou froid et gris) les yeux des alevins serons visibles à travers la coquille. C'est a ce stade que les oeufs peuvent etre manipulés et envoyés par avions aux clients qui se trouvent aux quatre coins de la planete.

Quelques semaines de plus et le petit alevins va sortir de sa coquille protectrice pour affronter le monde réel peuplé bestioles diverses et variés qui n'ont qu'un but le bouloter.

Mais ca c'est une autre histoire....
Photos et video prisent par Nicole QUINN.

A bientot,

Matthieu

dimanche 14 septembre 2008

WOODLAND BUFFALO ET L'ETE DES INDIENS

Bientôt 3 semaines que nous travaillions à Icy Waters et on a pas vu le temps passer, trop occupé par le boulot qui reste chargé pour tout les deux. Matthieu est en pleine reproduction d’omble chevalier depuis le début il a dut produire environ 1.5 millions de futurs petits poissons. Quant à moi je bosse dur au tank farm, entre les pêches, les routines et un peu de charpente avant l’hiver, je trouve le temps d’aller aider Matthieu à l’écloserie pour les pontes. C’est vraiment un plaisir de bosser avec des poissons aussi beaux.
Malgré des grosses semaines, on profite de l’été des indiens comme disent les québécois, alors on se promène dans le bois de toutes les couleurs.

Et quelles couleurs ! Dans les vallées les trembles sont jaunes canaris et éclaire les sous bois habituellement assombri par les épinettes noires. En altitude tout est rouge sang et au sommet des montagnes la neige pointe déjà son nez, c’est l’automne, c’est superbe.
Le week end dernier nous sommes partis voir les fameux bisons d’Aishinik lake. Samedi matin après avoir chargé la tente, le chien, le canot plus quelques vivres nous quittons Whitehorse par la North Alaska Highway au travers de forêts de trembles jaunes flambloyant.
Nous sommes forcés de faire un petit détour de 60 km à Haines Junction pour chercher de l’essence car le station service au carrefour de la piste d’Aishinik lake ferme fin août, on le savait pas.

Sur la route nous croisons les oies sauvages qui quittent le grand lac Kluane vers le sud, elles ont trois semaines d’avance, l’hiver arrive à grand pas.


Nous marquons une pause aux chutes otters le débit a légèrement augmenté depuis le mois de juillet ! Arrivé au camping nous sommes surpris par le monde. Nous sommes en pleine saison de chasse et les locaux sont venus traquer l’orignal et pêcher dans le lac.
Nous montons le camp, puis nous prenons la piste en quête de bison. La route que nous empruntons maintenant se termine 100 km plus loin à Aishinhik village bourgade de trois âmes perdu au fin fond du bush.



La chemin est carrossable mais certaines ornières doivent être négocié avec précautions parce que si nous plantons le quatre roues ici on est mal !
Plus loin, quelques empreintes dans la boue témoignent du passage des bisons. La piste semble être une voie de communication importante pour les bêtes à cornes. 30km passe toujours des traces mais pas l’ombre d’un bétian, plus nous avançons plus la forêt s’épaissie. Nous roulons au travers de marais inextricables. Peu à peu la route s’élève et zigzag entre des collines. La piste est maintenant une autoroute à bisons les bouses, de plus en plus fraîches, nous pousse à continuer plus loin. Cinquantième kilomètre, nous commençons à désespérer, voilà bientôt deux heures que nous roulons dans une forêt si épaisse qu’on pourrait passer à deux mètres d’un bestiaux sans en voir le bout des cornes. Nous avons pas fait tout ce chemin pour rentrer bredouille. Plus loin, les collines deviennent plus hautes et les forêts de tremble laisse place à l’herbe sèche. nous passons un virage quand soudain, je m’écris « ils sont là », ça a durée cinq secondes mais j’ai vu tout le troupeau à travers les arbres.



Nous descendons dans une cuvette, puis remontons direction la colline. A mi-pente le troupeau apparaît, ils sont là à 300 m tranquilles à découvert tel des blocs de rochers ébènes accrochés à la colline. Nous stoppons le véhicule. Deux grand mâles surveillent le troupeaux d’une vingtaine de bêtes. Ils nous toisent de leur regard noir et retiennent notre envie de s’approcher plus près. En fait, nous avons pas trop envie de nous faire écrabouiller par 1 tonne de muscle en furie lancé comme une locomotive avec le reste du troupeau en guise de wagons.
Le woodland buffalo est le plus gros représentant de son espèce composé du bison des plaines, dont les derniers spécimens sauvages vivent à Yellowstone aux U.S, et du bison d’Europe qui subsiste dans les forêts profondes de Pologne.
Au Yukon l’espèce fut éradiquée au début du 19ème siècle pour le commerce des fourrures. Mais grâce à une programme de réintroduction mené par les eaux et forêt canadienne et la communauté amérindienne locale, 170 bêtes provenant du Mackenzie Bison Sanctuary dans les territoires du Nord ouest, ont été relâché entre 1988 et 1992 dans la vallée de Nisling.


En 1999 on comptait 500 têtes, puis la harde c’est étendue en petit troupeau jusqu’à Aishinhik lake et couvre désormais une région grande comme Rhône alpes. On compte aujourd’hui 1 200 têtes. Peu de prédateurs attaquent les troupeaux. Les meutes de loup ont perdu le sens de la prédation sur le bison après sa disparition, c’est pourquoi l’espèce prospère aujourd’hui. La saison de chasse à lieu au cœur de l’hiver quand les animaux redescende dans les vallées plus accessibles et pour 2006-2007 87 bêtes ont été prélevés par les chasseurs. Le tire des femelles est autorisé se qui est rares pour le gros gibier au Yukon. La chasse au bison sa doit être une sacré expédition. En tout cas l’espèce est aujourd’hui sauvé est rempli les congélateurs des chasseurs les plus chevronnés.


Nous observons les animaux pendant un moment puis, nous prenons le chemin du retour. Sur la route je tue deux gélinottes pour le diner et nous rentrons au camp dans la lumière du soir.