jeudi 23 octobre 2008

Grosseries shopping in Alaska.... ou presque !!!

Bonjour,

Juste un petit résumé de la semaine dernière qui était bien pleine.

Le week-end de tanksgiving :

Le week-end du 11 au 13 octobre est le week-end de thanksgiving au canada, la tradition veut que l'on mange une dinde avec ces amis. Donc respect de la tradition, nous fêtons avec Steve, Ingabritt, Ray et Estere (deux collègues de boulots) le dimanche soir.
Autant si chez nous en France, on fait de grosses bouffes pour noël et le jour de l'an, ici c'est presque de l'orgie. Premièrement c'est pas des repas des plus légers mais en plus ils mangent une quantité monstrueuse. A tel point que Adrien et mois qui avons en France un appétit qualifié de bon, nous fessions mine de tout petit mangeur a comparer des locaux.

Le lundi soir, c'est au tour de Sun shine valley de nous inviter. Le menu est exactement le même a quelques variantes près : moose séché en apéro (que c'est bon, on c'est mangé au moins l'équivalent de 5 kg de viande fraîche avec Adrien). La viande d'un moose séché au complet ne prend pas plus de place qu'une poubelle de 70 litres alors qu'au départ il y en a 250 kg.

Rencontre de tout les habitants de Sun Shine Valley :
- Rock et Catherine BOIVIN,
- Keila BOIVIN
- Kévin et ??? (sa femme),
- Wendy,
- Steve et Ingabritt,
Puis ceux en voie d'adoption :
- Chrystelle,
- nous,
Et un ami de Rock : Marc.

Présentation rapide de tous le monde d'inconnu :
Rock BOIVIN, sûrement connu par une partie des français sous le surnom de ''le Québécois'', constructeur de la cabane a Vanier et principale pisteur durant l'odyssée blanche et l'odyssée sibérienne. Il est surtout un homme du bois qui n'en sort que rarement. Guide de chasse en automne et trappeur en hiver (un vrai). Il trappait en chien de traîneau jusqu'en 2000 ou son attelage devenait trop vieux. Une encyclopédie du grand Nord et sûrement une des personnes au monde à connaître le mieux l'hiver dans ces contrés. Sa femme Catherine vie avec lui au fond des bois durant toute l'année. Mais leur résidence principale est à Sun Shine Valley.

Marc :
Ami de Rock avec qui il a trappé durant de longues années dans les régions les plus reculé du Yukon (Snake rive, bonnet plume river, wind river, ...) dans le nord du Nord.
Chasseur de bisons a ces temps perdus pendant l'hiver, c'est aussi un vrai gars du bois.
Il habite à mi-chemin entre Whitehorse et Haines-Junction.

Keila BOIVIN :
Musheuse de la Yukon Quest, c'est la fille des BOIVIN. Née sur un trapline en plein hiver elle fait du chien de traîneau depuis son plus jeune age. Une des seules femmes du Yukon a finir la quest tous les ans depuis près de 8 ans.

Kévin et sa femme :
Amis de Wendy, nouveau venu à Sun Shine Valley, ils viennent de finir leur cabane.

Donc comme vous pouvez l'imaginer, le repas était dans une ambiance ''trappeur'' avec de moult récits de trappe, de chasse ou d'aventure dans le grand Nord. Et c'est avec regret que nous avons du repartir vers Icy Waters mais il se faisait déjà tard et le boulot recommence le lendemain.

Un constat fait pendant ce week-end, les Canadiens ont des goûts différents des français !!! On avait fait un tas de charr fumé a froid, excellent pour nous, mais beaucoup trop cru au goût des gens d'ici qui n'en on donc que peu mangé.

Sur la trace des Chums en Alaska :

Le week-end dernier, direction Haines pour tenter d'attraper quelques chum salmons et Coho afin de varier le goût des provisions du congèle.
Le week-end commence mal, vendredi il neige presque 10 cm a Whitehorse ce qui annonce une mauvaise route au travers des montagnes (la White pass) qui mène à Skagway, ensuite ferry pour Haines.
Nous partons avec plus de 2 heures d'avance pour tenter d'attraper le ferry. Mais rapidement la route s'améliore considérablement et elle est même sèche dans la White pass; Pas un gramme de neige. On voit même les étoiles en arrivant à Skaway. Du jamais vu.
Sortit du ferry vers 11h30 pm il faut trouver rapidement un coin pour planter la tente à l'abris des ours. On nous a dit de ne pas aller au camping de l'été car des centaines d'ours descendent de la montagne pour faire le plein de Pink salmon à moitiés mort, avant l'hibernation. Nous plantons donc la petite tente sur un parking en bordure de la ville en espérant que ni les ours ni la tempête qui fait rage au dehors n'ai raison de nous. Du vent que du vent.... c'est la seul chose qui nous accueil ce samedi matin alors que nous enfilons nos waders. Des vagues de plus de 30 cm remontent la Chilkat river à contre courant et impossible de lancer une ligne. Après une heure, nous sommes surgelés et démoralisés. Pas vu la queue d'un poissons. Pourtant il parait qu'il y en a des tas, facile d'en faire plus de trente par jour.
Nous nous réfugions sur la Chilkoute river (celle ce cet été) afin de tenter un coho ou au moins un ou deux dolly warden. Mais rien à nouveau.
Le soir, nous nous réfugions sur le port de pêche en quête d'un quelconque poisson a acheter pour le reps du soir. Nous tombons sur de magnifique crabe, du genre tourteau, pour 5 $ pièce. Nous en prenons deux pour nous remonter le morale.
Retour au camping, où il n'y a pas la queue d'un ours, et nous tentons de faire cuire les deux crabes dans la même gamelle qui se trouve un peu petite.

Mais on y arrive tant bien que mal. Ils se révèlent délicieux, et nous prenons la résolution d'en acheter une vingtaine le lendemain pour agrémenter l'hiver.

Le dimanche, le vent ce calme pour laisser la place a la pluie, et nous découvrons enfin ces premiers Chums. Effectivement, il y en a des densités monstres mais il faut trouver la technique pour les attraper. Comme tous les saumons, ils ne mordent pas, il faut donc savoir les harponner et les ramener sans les décrocher. Cela parait simple, mais avec des bêtes qui pèsent toutes plus de 4 à 5 kg et qui se battent pendant près d'un quart d'heure c'est pas gagner d'avance. Je trouve vite la technique mais Adrien met un peu plus de temps. A un tel point qu'il arrête de pêcher lorsque je sors le 8 èmes poissons dont deux sockeys tout frai sortis de la mer. Le moral remonte !!!


Lundi matin, après avoir démonté la tente, nous retournons à la pêche pour finir de remplir la glacière, et en moins de une heure et demis nous sortons près d'une dizaine de poissons, nous ne gardons que 4 Chum et un Sockey. Mais cette fois, Adrien a comprit le truc et en sort autant que moi. C'est promis, l'année prochaine on y retourne.

Lundi soir, de retour à Icy Waters c'était un vrai atelier de transformation, tuer les crabes et les précuire, fileter et congeler les poissons... et ranger tout le matériel plus que trempé par deux jour de pluie sans arrêt. Tout était a la limite de la moisissure, les bonhommes y comprit.
A+,

Matthieu

4 commentaires:

Anonyme a dit…

ai suivi une formation radiopistage : je propose de la mettre en pratique en vous collant un collier ... histoire de suivre tous vos deplacements en temps reel! continuez ainsi! momoduport

Anonyme a dit…

Pas mal l'idée! Mais,je crois que cela se pratique déjà sur une certaine catégorie de population...
Votre glacière ne doit pas être des plus petites ainsi que votre congélateur.
A vrai dire, je m'embrouille un peu avec tous vos poissons.Suggestion: serait-il possible de nous les montrer afin de bien les différencier? Grietzi vom Appenzell.

Anonyme a dit…

Faudra m'expliquer la technique de pêche de ces chums et sockeyes. est-ce une technique se rapprochant de celle de la Kenai ?
Je suppose que vous n'avez tout de même pas pêché cela au fouet ?
Félicitation pour a pêche en tout cas.
A Auchan j'ai trouvé du sockeye sauvage fumé à près de 60€ le kg !
A quand les photos des bassins en glace ?

Bonne continuation
Jacques

Anonyme a dit…

Pour cuire les pattes du crabe, comment avez-vous fait?
Il y a quelques semaines,nous avons trouvé du saumon sauvage frais d'Alaska au rayon poissons du Super U que nous fréquentons: il n'était pas mauvais pour un prix tournant autour de 16 euros le kilo.
Ici les sommets sont blancs! Et chez vous?