lundi 4 août 2008

De Valdez à Kenai

Jeudi 24 juillet

Nous quittons la Copper River d'assez bonne heure.
En route pour Valdez, nous remarquons de nombreux petits terrains d’aviation de quelques centaines de mètres de long pour une quinzaine de mètres de large et qui longent la route. Il s’agit de prés fauchés qui servent à l’atterrissage de petits avions. Il n’est pas rare de trouver un avion garé près d’une maison, juste à côté d’un pick-up et d’un quad. Cela semble être l’équipement mécanique de nombreuses familles assez aisées d’Alaska. Plus bas vers Kenai, se seront plutôt des hydravions sur les petits lacs. Pour les travaux publics, les feux rouges sont identiques à ceux du Yukon mais ils sont plus souvent blonds et tapent volontiers la « discute ». Les routes goudronnées sont largement bondissantes avec de nombreux cassis. Il semble que cela soit lié au permafrost qui doit dégeler par endroits et déformer ainsi le macadam. A de nombreux endroits le macadam est remplacé par un gravier qui se compacte ce qui fait des pistes très poussiéreuses mais qui roulent mieux jusqu'à l’apparition de la tôle ondulée puis des trous. Nous comprenons mieux l’intérêt de tous ces pick-up 4X4. Vu la pluie les véhicules sont couverts de boue. L’entretien est assez facile : un camion verse un peu de gravier a assez grande vitesse et un scrapper suit et nivelle trous et bosses. Parfois le seul scrapper suffit. Derrière la piste est excellente et l’on peut rouler à bonne vitesse sans problème… il faut seulement anticiper le freinage !
Nous nous arrêtons à l’arrivée du glacier de Worthington, tout petit à l’arrivée mais qui s’étale sur de nombreux Km² sur les montagnes proches. Petite ballade sur le glacier où nous égarons Rantanplan… pardon Oumiak !

Oumiak alias Rantanplan
Une chance que Matthieu soit le maître de ce chien sinon sa vie eut pu être écourtée. Certes depuis qu’elle a sa niche attitrée dans la voiture elle ne vomit plus ni ne fait ses besoins sur nos sacs mais elle a le chic pour ramener des os, des carcasses de saumon en décomposition, les chaussettes de la voisine de camping, elle ouvre les poubelles du voisin, consomme du plastic ce qui effraie une bonne dame qui nous conseille de faire attention à notre chien. Nous devons l’attacher lorsque nous plions le camp sinon il faut systématiquement la chercher au moment du départ et ensuite la porter car sa tête passe facilement à travers son collier et elle s’échappe à nouveau. Près d’une route on ne peut la lâcher car elle trouve agréable d’être sur la route, c’est tellement mieux pour les pattes et si plaisant de suivre les voitures qui l’évitent. Matthieu lui risque l’accident pour récupérer l’animal. Ah oui ! elle aime bien poursuivre les vélos mais a un peu peur des quad. elle renverse quotidiennement sa gamelle de croquettes et regarde les whisky jack consommer son repas sans broncher. Vous l’emmenez en ballade, elle vous précède, vous suit puis disparaît une demi heure voire plus… elle retrouve tout de même son chemin, elle semble donc avoir du flair. Un gérant de camping a signalé à Matthieu que cela faisait deux fois qu’il voyait l’animal sans laisse et que cette infraction est punie de 1500$ d’amende... A part cela elle est gentille comme tout et fait volontiers de grosses léchettes après avoir rongé une charogne de poisson !
Arrivés à Valdez, nous prenons nos billets de ferry pour Whittier, plantons la tente près du glacier puis partons à la pêche au saumon dans l’estuaire. Une zone d’observation de la reproduction du pink salmon a été aménagée, c’est intéressant, on surplombe les poissons qui vont frayer dans une eau bien claire. En route pour notre lieu de pêche nous passons devant une écloserie de saumon, donc arrêt obligatoire. A côté du parking arrive un petit cours d’eau qui provient à la fois d’une usine hydroélectrique et d’une magnifique cascade 100m en amont. Ce torrent est barré par des grilles juste au dessus de l’estuaire et plusieurs dizaines de tonnes de saumon pink attendent pour remonter. C’est impressionnant, il y a presque plus d’eau que de poissons. Une échelle à poisson démarre au niveau du barrage et remonte dans les bâtiments de l’écloserie et c’est là que les saumon se pressent pour retourner dans les bassins où ils sont nés. C’est là qu’ils seront utilisés comme reproducteurs ou abattus. Pour comprendre cela une visite s’impose mais ce n’est pas possible d’après les panneaux. En entrant délibérément dans les locaux administratifs on arrive dans une sorte de salle du personnel où nous déclinons nos qualités pour les amadouer sans succès. Nous pouvons cependant échanger quelques mots. Cette écloserie produit 300 millions jeunes saumons de 1 cm par an en Pink et Coho, à partir de la ponte le cycle dure 6 semaines environ et les poissons sont relâchés dans l’estuaire très peu salé à 1g. Le homing (taux de retour) est de 4% soit 12 millions de saumons qui reviennent soit encore de l’ordre de 25000T. Avant cette écloserie, ce cours d’eau n’avait pas de reproduction de saumon en raison de la grande cascade infranchissable. C’est la construction de l’usine hydroélectrique proche qui a permis cette production qui a été mise en place par 10 pêcheurs avec des prêts du gouvernement qu’ils remboursent peu à peu. L’affaire est bien rentable et cette entreprise tourne avec 10 personnes toute l’année (les pêcheurs) plus 15 saisonniers lors de la remontée. Le saumon est vendu le l’ordre de 0,5$ le kilo aux grossistes. Cela paraît peu cher mais vu le volume le CA fait tout de même de l’ordre de 12 millions de dollars avec assez peu de dépenses d’aliment, de quoi bien vivre ! Un bel exemple d’association intelligente entre pêche et aquaculture. Il semblerait qu’il y ait une trentaine d’écloserie de la sorte en Amérique du Nord, il y en a aussi au Japon et celle ci est loin d’être la plus grande… Nous comprenons mieux maintenant les importants volumes de saumon sauvage produits annuellement. Nous nous prenons aussi à rêver d’un site disponible pour ce genre d’activité….
Le spot de pêche se trouve non loin de cette écloserie. Il s’agit un peu d’une pêche miraculeuse car les saumons mordent très facilement à la cuiller pour peu que l’on sache comment la manier. Nous gardons 4 poissons de 1 à 2 kg pour nos deux prochains repas et relâchons les autres. Contrairement à ce que nous avons vu sur la Copper River, la plupart des pêcheurs à la ligne relâchent le poisson mais il faut dire que le pink est assez peu apprécié à comparé du sockeye qui a une chair d’un rouge très soutenu et un goût excellent.
Retour au camping où Jacques a une frayeur en allant jeter un sac poubelle : un ours noir traverse le chemin du camping à 5m devant lui. Il n’a pas été agressif et semblait avoir aussi peur que Jacques. Après discussion avec les autres campeurs, il s’avère qu’il y a 5 à 6 ours noirs à demeure dans le camping. Il est vrai que le camping est couvert de bois très denses et seuls les emplacements des tentes sont déboisés. Le glacier est à moins d’un km presque à l’altitude de la mer amis les fortes précipitations et les températures douces en raison de la présence du Pacifique engendrent une végétation exubérante, ce qui change beaucoup des maigres bois d’épinettes de l’intérieur. Cela fait un drôle d’effet tout de même et nous portons donc nos bombes de répulsif sur nous.
Après le repas un petit tour vers le glacier de Valdez. On ne voit pas beaucoup du glacier lui même mais juste de petits icebergs qui flottent dans un lac à la fin de la langue de glace. Ils ne dépassent pas quelques centaines de m3 pour les plus gros.

Vendredi 25 juillet
Lever à 5h pour être au ferry à 7h. Nous avons choisi un ferry lent afin de pouvoir apercevoir les mammifères marins et quelle n’est pas notre surprise de voir monter à bord une guide de l’équivalent de nos ex « eaux et forêt » qui vient commenter les caractéristiques des milieux et animaux rencontrés. Le temps est gris mais il ne pleut pas… chance ! lors de la traversée nous avons l’occasion d’observer des : baleines à bosse, dauphins, marsouins, otaries, loutres de mer, phoques plus un aileron non identifié. C’est vraiment le paradis des cétacés avec aussi de nombreux oiseaux : aigles pêcheurs, limicoles, pigeons guillemonts, macareux… beaucoup d’espèces en voie de disparition… Cela grouille de vie en raison de la richesse en poissons. Nous avons aussi de belles vues sur les glaciers qui se jettent dans le mer engendrant de nombreux icebergs de petite taille, sur les montagnes avoisinantes.
Arrivés à Whittier, nous sommes surpris de voir deux grands immeubles dont l’un est abandonné. La guide nous explique que Whittier est une ancienne base américaine de la dernière guerre qui avait été choisie en raison de son climat. Il y a en effet plus de 90% de jours de pluie et brouillard à cet endroit et le seul accès autre que la mer est un tunnel de 2 à 3 miles de longueur. Cette base n’a jamais été découverte par les ennemis du moment. Les habitants composés à l’époque seulement de militaires ont été regroupés en deux immeubles dont l’un a subi de plein fouet un tsunami et a été abandonné en raison de l’importance des dommages. Cette base est revenue à la vie civile et depuis plus de 95% de la population de la ville habite dans le même immeuble. Nous planton à nouveau la tente à proximité d’un glacier et partons à la recherche de poissons : le salmon run et l’autre cours d’eau n’ont pas encore de saumons, nous nous rabattons sur la mer où nous voyons des pêcheurs remonter de nombreux poissons au large du terminal du ferry. Matthieu observe à la jumelle et déclare qu’ils pêchent à la mitraillette. Nous montons des lignes ad hoc et mettons le canoë à l’eau. 0 peine à 100m du bord c’est une pêche miraculeuse de morue du pacifique par 20m de fond. Un poisson par hameçon à chaque fois. Nous gardons une dizaine de poissons de l’ordre de 500 à 800g, de quoi faire trois repas. Nous ne vous avons pas dit mais nous sommes d’assez gros mangeurs de poisson et nous nous faisons un devoir de goûter à tout ! On envisage même d’acheter 20kg de sel et de transformer le tonneau de vaisselle en saloir à morue. Malheureusement la place manque sans quoi Adrien, Matthieu et Oumiak auraient eu leurs provisions de protéines pour l’hiver. Au filetage, ces morues apparaissent toutes parasitées par des anisakis et autres vers, nous les ferons bien cuire et elles seront excellentes.
Il pleut toute la nuit et nous apprécions pleinement notre petit poêle amis le stock de bois fait à Copper River s’épuise et nous économisons le bois : il n’y a pas d’arbres morts ici et encore moins de bois sec ! Il faut garder du bois pour sécher la tente demain matin avant de la plier.

Samedi 26 juillet
Réveil dans le brouillard. On voit seulement un gros paquebot arrivé au port dans la nuit, la ville va doubler de population ! On plie et passe le tunnel avec de nombreux cars qui emmènent les passagers du paquebot en excursion avec le point d’arrêt obligé du visitors center situé juste à la sortie du tunnel et qui est l’un des plus beaux des USA d’après notre guide d’hier. Effectivement cela vaut le détour avec de nombreuses vidéo et animaux naturalisés. Cette vallée est protégée et est la destination de nombreux glaciers, le fjord qui en est issu héberge des baleines blanches (bélouga), il y a une forte densité d’animaux sauvages. Les précipitations sont très fortes, une année il y a eu 12m de neige et les élans ont eu du mal à passer l’hier. Cette région côtière du pacifique est très arrosée, par endroit on compte près de 13m de précipitations ! Nous comprenons mieux la météo qui nous poursuit…
En route pour la péninsule de Kenai, c’est le départ en WE des habitants d’Anchorage (270000ha) et la route est très chargée. Il faut dire que c’est l’une des seules destinations possibles et que cette presqu’île se situe à 200 / 300km au sud, l’équivalent de notre Côte d’Azur…
Arrêt bois car nous apercevons des épinettes sèches dès que nous avons passé le massif montagneux situé derrière Whittier. Une épinette est débitée sur place.
Nous touchons la Kenai River et c’est littéralement noir de pêcheurs. Dans les endroits où l’accès est autorisé il y a un pêcheur tous les 3m. Ils pêchent tous à la mouche noyée : un gros plomb allongé, 50 cm de bas de ligne et une grosse mouche colorée. Rajoutez 1m de fil et vous lancez cela 1,5m à l’amont dans un courant et arrêtez 1m à l’aval… avant le pêcheur suivant. Tous sont en waders avec de l’eau à la taille et ils tiennent le rythme pendant des heures… en fait les poissons ne mordent pas mais ils semblent prendre une mouche de temps en temps… ou plutôt sont harponnés en douce. En effet le harponnage est interdit, tout comme la pêche à la cuiller. Les pêcheurs nous disent qu’il faut attendre que par chance la mouche passe dans la gueule du saumon… et ils ferrent tous avant de retirer leur ligne de l’eau… Là encore nous nous retrouvons pas dans ce genre de pêche… Nous avons cependant essayé sans succès et ce ne sont pas les saumons qui manquent : king et sockeye semblent abondants. Nous choisissons un petit camping qui semble isolé de l’autre côté de la Kenai ce qui nous fait faire un détour de l’ordre de 150km pour retrouver une zone bondée. La zone où l’on peut pêcher ne fait que 6m de long et il y a 3 à 5 pêcheurs en permanence. En effet il est interdit de marcher sur les berges de la Kenai et les accès sont réalisés en passerelles et escaliers, il est par contre possible de se déplacer dans le lit de la rivière mais c’est dangereux et les pêcheurs restent sur les rives, c’est aussi dans les zones un peu plus calmes que les poissons remontent. La plupart des berges sont occupées par des propriétés privées avec de très nombreux panneaux « Posted », si l’on ajoute les zones interdites à la pêche, l’accès public gratuit à la rivière pour pêcher est assez limité ce qui explique les très fortes concentrations de pêcheurs. Nos quelques essais pour trouver un secteur tranquille et non interdit à la pêche échouent lamentablement. La réglementation est par ailleurs assez complexe et change d’une rivière à l’autre et d’un secteur à l’autre d’une même rivière, il y a un guide très fourni pour la seule péninsule de la Kenai et à chaque fois il nous faut un bon moment pour déchiffrer les règles auxquelles nous sommes soumis.
Nous plantons la tente sous une pluie fine puis faisons une nouvelle tentative de pêche mais tous les postes du camping sont occupés jusqu'à plus de 11h du soir, les pêcheurs utilisent même des bâtonnets luminescents sur leurs ligne pour attirer les poissons. Nous nous promettons de nous lever de bonne heure pour avoir une place le lendemain mais dès le lever du jour tous les postes sont déjà occupés et nous prendrons la voiture pour aller pêcher. De retour à la tente nous avons le surprise de découvrir une femelle moose et son petit à 10m de la tente. Elle ne s’effraie pas à notre approche et nous faisons de nombreuses photos, Adrien si réticent l’autre jour approche à 5m ce qui ne dérange pas l’animal. Il faut dire que c’est une zone de réserve totale pour la faune et nous verrons à plusieurs reprises des mooses dans les jardins des propriétés inoccupées ce qui ne gêne personne car il y a assez peu de prairies ou de pelouses et ces animaux se nourrissent avec les feuilles des arbres et les grandes herbes. Leur habitat est le plus souvent proche des lacs et cours d’eau. Leur taille est celle d’un gros cheval de trait mais ils sont plus haut sur pattes, de près c’est assez impressionnant.
Autre détail intéressant, le secteur est plein de bolets orangés. Nous en ramassons 3 à 4kg pour cuisiner mais le manque de casseroles nous les fait stocker une fois cuits dans une batée en ferraille. Ils prendront un goût insupportable et nous devrons les jeter. Par contre toujours pas de girolles à l’horizon.

Notre voisin de camping est très sympa, voilà un mois qu’il est sous une petite tente 4 place avec son épouse, ses deux enfants en bas âge et deux chiens. Pour l’étanchéité, la tente et les niches sont recouvertes de deux bâches. Nous nous demandons comment ils arrivent à supporter ce temps avec de telles conditions d’hébergement. Par contre la pêche est la passion de la famille le mari comme la femme pêche. C’est aussi une chose qui nous a surpris, de nombreuses femmes pêchent par ici alors qu’elles sont très peu nombreuses en Europe. Notons aussi que la pêche est pratiquée peu ou prou par une grande partie de la population. C’est cette personne qui nous explique le mode de gestion des pêches sur la Kenai : il y a des pêcheries commerciales dans l’estuaire qui bloquent la remontée du poisson sauf le WE. Le jeudi soir ils laissent remonter le poisson pour qu’un certain nombre d’entre eux puissent se reproduire et que les pêcheurs amateurs aient un peu de poisson. Les filets sont remis le dimanche soir. Il y a u répondeur téléphonique qui indique combien de poissons sont remontés la veille, les remontées sont en effet comptées par un sonar en fin d’estuaire. Les pêcheurs d’Anchorage viennent pêcher ou non selon le nombre de poissons qui remontent : de bonnes pêches sont assurées à partir de 25 à 30000 poissons par jour. Actuellement il n’en passe que 10000, ce n’est donc pas très bon…

Dimanche 27 juillet
Il plu toute la nuit et il pleut encore. Nous allons pêcher vers le visitors center de la ville proche, sans succès amis il faut dire que nous ne sommes pas habitués à la méthode de pêche et qu’elle nous paraît peu intéressante. Par contre en moins de 6mn nous observons 3 attaques de king pour des pêcheurs situés à l’aval : impressionnant. Ils pêchent avec des streamers imposants composés de 3 grosses boules orange fluo avec quelques plumes orange et un gigantesque hameçon au bout. Ils lancent en traversant presque cette imposante rivière et laissent dériver ligne tendue dans de très vifs courants. Le matériel est très résistant et en cas de touche c’est extrêmement sportif, les pêcheurs peinent à ramener leur ligne. Deux se sont décrochés après des bonds fantastiques à plus de 50m en aval du pêcheur concerné, il faut d’importants efforts pour tenter de ramener ces poissons de plus de 20 livres et tous les autres pêcheurs laissent la place libre compte tenu des déplacement de grande envergure de ces poisson. Notons que l’on a pu voir que l’un de ceux ci avait été harponné par le dos, c’est vous dire la taille de l’hameçon permettant d’accrocher ainsi un poisson en plein courant à plus de 30m de distance du pêcheur et sans voir les poissons. Une prise a cependant été faire sur un poisson de 23 livres.
Nous partons pêcher la Kalikof river à son point de départ avec le lac Tustunema. C’est une rivière très calme à ce niveau mais elle a un fort débit : 50 à 100m de large pour 2 à 3m de fond. La pêche à la cuiller est autorisée et nous avons 3 à 4 touches mais les poissons se décrochent. Le camping est autorisé et gratuit, le lieu n’est pas surpeuplé. C’est décidé on revient demain pour remonter vers le lac en canoë et nous pêcherons en nous laissant dériver.



Scènes de la vie au camp:


Le calin d'Oumiak



Une piqure de moustique a fait un effet boeuf à Adrien. Sa lèvre après une douzaine d'heures !



Jacques entretien son moulinet le soir ce qui fait rire Matthieu et justifie une photo selon lui. Allez savoir pourquoi !


Lundi 28 juillet
Nous nous déplaçons sur le site convoité, plantons la tente vers midi et retournons à la pêche plusieurs fois sans plus de succès malgré les importants gobages. Nous trouvons cependant quelques jeunes ceps le long des chemins et emplacements du camping. Nous les remarquons car es chapeaux sont arrachés et les pieds absents. Les restes de pieds portent les traces de toutes petites dents, sans soute s’agit t’il d’écureuils ou de petits rongeurs dont c’est la nourriture. On récupère ainsi près de 2kg de « bouchons de champagne » qui s’avèrent excellents.


Ce qu'il y a de bien dans cette région lorsqu'elle est ensoleillée, c'est le temps important que dure un coucher de soleil. Des centaines de photos sont possibles avec des variations de couleur et de lumière très étonnantes. Matthieu et Adrien s'en sont donné à coeur joie, romantisme assuré mesdames et mesdemoiselles ! Méfiez vous s'ils vous invitent à admirer leur collections de couchers de soleil...
Mardi 29 juillet
Grand soleil , enfin ! Ballade en canoë en direction du lac, il y a 1,5 mile à faire à contre courant et par vent contraire, c’est assez ardu. Seul Adrien touche un saumon qui se décroche après quelques bonds. Nous pique niquons dans un endroit charmant sur la rive mais qui possède la particularité d’être jonche de cartouches de différents calibres. La chasse est autorisée dans ce secteur. Lorsque l’on décide de revenir en pêchant, le vent s’est renforcé et à tourné de 180°. Il nous fait reculer vers le lac en remontant le courant. Faute de pêcher il faut ramer pour revenir au niveau du camping. La loi de Murphy d’après Matthieu mais le temps reste ensoleillé et cela n’entame pas notre bonne humeur… Reste que les saumons de la Kenai nous font largement défaut. Se trouver sur un des spots les plus réputés et ne rien attraper !!! Jacques a même essayé un buldo (fait avec 1 bouteille plastique de 1l avec 20 cl d’eau) et 3 mouches noyées en amont. Le bruit est amusant lors de l’impact sur la rivière et cela amuse beaucoup les gens du lieu mais cela n’a pas eu plus de succès. Le seul pêcheur ayant pris quelque chose pêchait avec des œufs de saumon et a attrapé deux petits poissons (white fish et dolly warend) avec des lignes de fond.
C’est décidé demain on va vers la mer à Homer. La soirée est consacrée à la provision de bois et à la cuisson de 2 kg de pain. On récupère aussi quelques ceps pour farcir les futurs clams et poissons.
Bon ce n'est pas tout, il faut que l'on vous quitte. L'Alaska nous attire à nouveau pour retrouver la Chilkoot River , rivière à taille humaine selon Adrien. Les dolly warden et les grizzly nous attendent. La suite dans une semaine peu être.

3 commentaires:

Nadège a dit…

Encore et toujours de trés belles photos matt!! Continuez bien à profiter de ces paysages magnifiques...bizs de haute-savoie

Anonyme a dit…

Nous ne pouvons qu'être en admiration devant tant de prose et de photos.
Quant au temps, rassurez-vous, les alpes suisses savent également prendre l'allure du Yukon ou de l'Alsaka sous la pluie...
La vraie différence, c'est que nous dormons au sec!

PS joyeux anniversaire à Matthieu!

erwan a dit…

Salut, un petit coucou de meythet. C'est vraiment magnifique les photos et super ce que tu fais, j'ai internet maintenant, je vais tout lire. Cela donne vraiment envie de venir! Biz erwan